lundi 30 septembre 2013

Imre Kertész : éthique du récit et forme d’existence - Colloque 4-5 octobre 2013 de 9 à 19 heures

Collège de France | 11 place Marcelin Berthelot Paris 75005 (4 octobre)
École normale supérieure | 45 rue d’Ulm Paris 75005 (5 octobre)

Chez Kertész, la réflexion sur la teneur éthique de la forme artistique s’ancre toujours dans un « ici » et « maintenant » qui se réfléchit de manière aiguë dans l’œuvre d’art. Or cet « ici » et « maintenant » ont changé, entre l’époque où l’auteur écrivait ces lignes, dans la Hongrie communiste du régime de Kadar, et aujourd’hui où nous les lisons, alors que, plus de vingt ans après la chute du Mur, il connaît une reconnaissance internationale. Cette consécration se fait sur fond d’une internationalisation de la mémoire de la Shoah, qui suscite chez l’écrivain hongrois une réflexion profondément inscrite dans son travail de création littéraire comme dans ses essais et journaux.
En 2002, Imre Kertész recevait le prix Nobel de littérature pour son œuvre extrêmement singulière, en dehors de tout genre établi et de tout poncif mémoriel, entre témoignage et fiction, essai et récit. Parlant en survivant des camps nazis et en témoin de du totalitarisme communiste dans sa version hongroise dite « communisme Goulash », Kertész exposait son « heuristique » d’écrivain tout en affirmant qu’Auschwitz avait « mis la littérature en suspens », faisant de l’appartenance à la littérature une question. Celle-ci est subordonnée à la question plus large du rap­port de l’art à l’inhumain, toujours ouverte, et aux formules à définir d’une philosophie morale adéquate à la « situation » présente.
En présence des meilleurs experts hongrois et internationaux, l’aspect éthique et moral de cette oeuvre sera explorée au cours du colloque.
Entrée libre

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