vendredi 31 mars 2017

Des migrants racontent leur odyssée de violence

"Les matraques policières et les crocs des chiens pour les repousser, les coups des passeurs pour les dépouiller: des migrants racontent la violence de leur odyssée, une fois arrivés en Europe.
"Je ne pouvais imaginer que la police européenne puisse être si violente", dit Najim Khan, maçon pakistanais de 21 ans, rencontré dans un parc de Belgrade. Ils sont 8.000 piégés en Serbie par la fermeture en mars 2016 des frontières de l'Union européenne, et la coupure de la "route des Balkans".
Mis en cause par les migrants et les ONG, les gouvernements croate, bulgare et hongrois réfutent ces accusations. Assurant n'avoir "aucune preuve" de dérapages, Zagreb a promis des sanctions s'ils étaient avérés. Budapest dit traiter "les migrants humainement et avec respect pour leur dignité humaine". Sofia explique avoir vérifié "tous les cas rapportés", "jamais ils n'ont été confirmés".
Najim Khan est passé par la Bulgarie. Il y a quelques semaines, un soir, la police a fait irruption dans son squat de Sofia, dit-il. "Ils nous ont battus, nous ont amenés dans un commissariat, puis dans un centre fermé. Sur les trajets, ils nous battaient encore", assure-t-il.
Passé en Serbie, il pense entrer dans l'UE une nuit de fin février, malgré une sécurité renforcée à la frontière avec la Hongrie. Son groupe est repéré par des policiers hongrois. "Ils nous ont mis à plat ventre, en ligne. Ils nous couraient sur le dos en riant", "ils jetaient de la bière aux visages", affirme le jeune homme. "Ils ont pris nos portables, les ont cassés. Ils ne nous ont pas pris notre argent", poursuit-il." La suite sur levif.be

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